Les Jardins de Marcel

Formation au compostage samedi 22/10/2016 à Poussan TTNS

Organisateur

• Delphine CHASTEL - Jardins de l’association Terre de Thau, nourricières et solidaires (TTNS) - chastel.delphine@gmail.com.
• Alain DEL VECCHIO Co-président du Réseau Les Semeurs de Jardins
  06 68 67 81 17 -contact@semeursdejardins.org -www.semeursdejardins.org

Animateur

• Pierre VERNHES – Maître en compostage – pvernhes@hotmail.fr
• A conçu et mis en place (été 2016) un composteur public dans le square Coste à Castries (à côté du château).
• A conçu et mis en place un  composteur au Crès derrière le magasin BIO-COOP (le long de la voie de chemin de fer) réutilisant les invendus du magasin et alimenté par le personnel du magasin. Plusieurs tonnes de compost par an sont fabriquées et mis à la disposition du public.
• Le composteur public de Saint Christol (situé près des arènes) a été mis en place par la Communauté des communes de Lunel.

Participants

• 1 co-président des jardins partagés de Gignac, intéressé par la permaculture.
• Plusieurs TTNS.
• Etc.

Mise en pratique samedi 5/11/2016 à Poussan TTNS

Organisateur

• Delphine CHASTEL - Jardins de l’association Terre de Thau, nourricières et solidaires (TTNS) - chastel.delphine@gmail.com.
• Alain DEL VECCHIO Co-président du Réseau Les Semeurs de Jardins
  06 68 67 81 17 -contact@semeursdejardins.org -www.semeursdejardins.org

Animateur

• Pierre VERNHES – Maître en compostage – pvernhes@hotmail.fr

Compost fumier

• 2/3 organique : déchets du jardin, broyés menu.
• 1/3 fumier cheval, mouton, etc.

Localisation

• A l’abri du vent.
• A l’ombre.
• Surface de 40 M2.
• Pin Douglas.
• Facile d’accès.

Ce qui a été fait aux Jardins de Poussan (mise en place samedi 5/11/2016)

Compter 6 mois pour avoir du compost utilisable

Zones A et B

• 0,80 m sur 1,40 m – dimensions en fonction de la quantité de déchets que l’on a
• Profondeur entre 15 et 20 cm
• Les zones doivent être côte à côte pour permettre à la faune de circuler librement

Compost « lasagne »

"Au fond de la zone A, déposer un matelas de matière carbonée (rameaux, BRF, feuilles, …) : canne fragmentée dans le cas de Poussan

• Recouvrir d’une couche de déchets carbonés : déchets végétaux des jardins entreposés depuis de nombreux mois.
  • Fragmenter pour accélérer le compostage.
  • Couche de 10 cm.
• Saupoudrer de terre (bactéries et autre faune).
• Recouvrir d’une couche de déchets verts (azote)
• Recommencer : déchets carbonés, terre, déchets verts …

Recouvrir l’ensemble d’une couverture géotextile avec bambou de chaque côté (agrafer la couverture sur le bambou) pour faciliter le retrait.

Matière carbonée

Paille de blé : indice carbone 130.

Paille de seigle, avoine ou orge : indice carbone 40.

Tronc arbre : indice carbone 500 è beaucoup trop carboné pour mettre tel quel dans le compost.

Rameaux : indice carbone entre 25 et 50.

Dans le compost

Collembole

• Insectes primitifs qui ne dépassent pas la phase de larve, ils mesurent quelques millimètres et s’apparentent aux crustacés.
• Ils sont nombreux dans le compost de feuilles et d’éléments ligneux (bois). Ils fragmentent les déchets organiques et ingèrent aussi le mycélium des champignons.

Larves d’insectes

• Larves de diptères (mouches et moucherons) reconnaissables par leur petite taille et leur couleur blanche (quelques millimètres). Elles sont souvent très nombreuses.
• Larves de cétoines dorées beaucoup plus grosses que les larves de diptères (plusieurs centimètres), reconnaissables par leur couleur blanchâtre, leurs petites pattes et un postérieur plus gros que leur tête (à la différence des larves de hannetons).

La larve de cétoine ne mange pas les racines contrairement à la larve de hanneton.

Les larves sont très voraces et vont permettre une fragmentation rapide des déchets.

Vers de compost : petits vers rouges : Eisenia Fetida

http://www.verslaterre.fr

• Très fins et très petits : de 5 à 10cm.
• Très prolifères, ils pondent plusieurs centaines d’œufs par an et pour les vers de compost, les œufs contiennent plusieurs petits.
• Le ver de compost vit moins longtemps que le lombric. Selon les espèces de vers de compost, leur longévité varie de 2 à 3 ans.
• Ils vivent à la surface du sol ou dans les tas de compost bien entretenus (arrosés et aérés régulièrement) et se nourrissent des matières organiques et carboniques en décomposition.
• Ils participent activement à la décomposition des résidus organiques en rendant d'importants éléments nutritifs par des galeries horizontales accessibles à d'autres organismes vivants du sol, comme les végétaux (vers composteurs).
• Contiennent 80% d’eau et n’ont pas de poumons (sont invertébrés) : leur muqueuse leur permet de récupérer l’oxygène dans l’eau (don important de maintenir l’humidité dans le compost).
• Comment les tenir en bonne santé : nourriture, humidité, température, obscurité et calme.

Lombrics

• Peuvent atteindre 1m de long, mais en moyenne, leur taille est de 30 cm.
• Ont quelques petits par an.
• Peuvent vivre lui jusqu’à 15 ans.
• Notre ver de terre commun, le Lombricus Terristris, vit plus en profondeur dans le sol (il peut descendre jusqu’à 3 m, selon les sols) où il creuse des galeries verticales et son rôle est d’aérer la terre, plus que de la nourrir en remontant à la surface pour poser ses si précieuses déjections.

Bactéries

BRF

• Bois Raméal Fragmenté.
• Composants ligneux : carbone.
• Feuilles : azote.

Conditions de réussite

Eau

• BRL : plusieurs centaines de pesticides.

Françoise (Réseau de semeurs) peut nous communiquer le rapport d’analyses.

• Pendant les périodes sans pluie, arroser 1 à 2 fois par semaine pour maintenir l’humidité nécessaire.

Equilibre {carbone, azote} 50/50

• Assure l’équilibre du PH.
• Alterner les couches carbonées (feuilles mortes, fanes, papier essuie-tout, carton, etc.) et azotées (déchets de légumes et fruits, tontes de pelouse, etc.).

Température

• Entre 10 et 25 °C.
• A moins de 10 °C, les vers se recroquevillent et se mettent en hibernation.
• Idem au-dessus de 25 °C.

Air

• La fermentation en anaérobie produit du méthane (mauvais pour notre couche d’ozone).

*

Les indésirables

• Laurier rose.
• Chiendent.
• Chardon.
• Liseron.
• Aiguilles de pin (acide et herbicide).
• Chenopode sèche avec graines (car c’est une plante invasive).

On peut mettre la plante dans le compost lorsqu’elle est verte car à ce moment les bactéries et autre faune mangeront les graines.

• Déjection canine et féline.
• Cendre en grande quantité (se limiter à un saupoudrage).
• Magazines (car encre chimique) – Par contre OK pour les journaux (car encre minérale).
• Coquilles d’œuf, de fruits de mer.
• Os de volailles, côtelettes et autres.
• Gros noyaux d’avocats, pêches.
• Bois non broyé et tout ce qui nécessiterait trop de temps pour se décomposer.
• Produits chimiques ou toxiques.

Broyeur

• Permet de fragmenter les déchets et réduit le volume (de 35 m3 de déchets, on obtient 7 m3 de broyat).
• L’acquisition d’un broyeur est financée par le département à hauteur de 30%.

Bonnes pratiques

• On composte plus vite au printemps/en été (3 mois) qu’en automne/hiver (6 mois).
• Ne pas utiliser de composteur en matière plastique.
• Lasagne : BRF/paille.
• Recouvrir d’un feutre « géotextile » : laisse passer l’air et l’eau.

4 à 5 € le M2 dans les jardineries.

Ou 20 cm de paille (mais moins pratique pour enlever/remettre).

• Hauteur maxi du tas de compost : 80 cm / 1 M : il faut que ce soit aéré.
• Creuser une surface de 80 cm X 100 cm sur une profondeur de fourche bêche et garder de côté la terre végétale enlevée pour couvrir les déchets de 2 ou 3 pelletées à chaque apport (pour faciliter l’activité des bactéries et tout protéger des insectes volants).

Pourquoi creuser ? Pour augmenter le contact avec la terre et ses larves/lombrics/bactéries/etc. et réduire l’impact des températures extrêmes.

• Déposer successivement en 2 ou 3 tas.

Répartir l’espace en 2 zones de 50 cm de large, à utiliser alternativement.

Disposer les déchets végétaux d’abord sur la première zone en les couvrant de terre.

Après environ 3-4 mois d’apports, passer à la deuxième zone, puis vice-versa.

La troisième zone contient les déchets en attente de mélange.

• Ecraser les tomates, oranges et autres fruits pour que les bactéries n’aient pas l’obstacle de la peau.
• Bien aérer les déchets.
• Avoir un référent pour le compost :
  • Arroser en période de sécheresse,
  • Vérifier que tout est en ordre,
  • …

• Mélanger le compost avec la terre 50/50.
• Etendre le compost à l’entrée de l’hiver pour en tirer les bénéfices au printemps.
• Consoude : riche en potasse.
• Les jardins de Poussan se font livrer gratuitement chaque année, 5 tonnes de compost par Villeveyrac.

Idem pour les jardins de Gignac.

Toilette sèche

• La réglementation française impose une durée mini d’un an avant de pouvoir l’utiliser pour les plantes ornementales.

A priori, interdit pour le potager.

Bibliographie

• Denis PEPIN – Composts et paillis – Edition Terre Vivante.